Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Navigation

Voir le monde en interaction

  • Logo CNRS
  • Logo ENSL
  • logo-enssib.jpg
Vous êtes ici : Accueil / Agenda / Séminaires / Séminaires 2019 / Journée IXXI : le défi du changement climatique

Journée IXXI : le défi du changement climatique

L'adaptation aux changements provoqués par la transition écologique constitue un défi pour l'ensemble des sociétés humaines. Le décalage entre les rapports du GIEC et les projections des acteurs privés comme publics témoigne de la difficulté de la tâche.
Quand ? Le 15/10/2019,
de 09:00 à 18:00
Où ? Site ENS Monod
S'adresser à
Ajouter un événement au calendrier vCal
iCal

Appréhender de tels changements relève d'une grande complexité, y compris pour les institutions scientifiques. Car il est nécessaire d'aborder des questions souvent simples, mais dont les réponses sont complexes et difficiles, parce que mal formulées du point de vue des méthodologies des disciplines scientifiques. Nous explorerons différents aspects de cette complexité, de la compréhension de l'environnement global à l'action sur le réel, en faisant un détour par l'histoire des sciences et des institutions.

 

Intervenants

Philippe Billet, Directeur de l'Institut de droit de l'environnement de Lyon (CNRS, UMR 5600, EVS - IDE)
Patrick Degeorges, Philosophe
Dominique Pestre, historien des sciences, EHESS
Freddy Bouchet, physicien, CNRS, ENS de Lyon

 

inscription

CLIQUEZ : ici

Attention date limite d'inscription : 10/10/2019

 

Programme

 
  • 9h30    Accueil Café (Salle Passerelle - 4ème étage)
  • 10h      Introduction - Stéphane Grumbach et Pablo Jensen, IXXI (Amphithéâtre B - 4ème étage)
  • 10h30  Sciences, économie, société. De la complexité croissante de nos sociétés - Dominique Pestre, EHESS (Amphithéâtre B - 4ème étage)

Mon objectif serait de rendre compte, en 50 mn, ce qui est une gageure, de la manière dont nos sociétés ont évolué depuis une cinquantaine d’années, de montrer comment elles se sont drastiquement recomposées, complexifiées, accélérées, ré-imaginées -- tant du côté de la production des savoirs et du déploiement technique que du côté de la globa­lisation et des modalités de la production économique ; tant du côté de la montée des phénomènes d’indivi­duali­sation qui définissent les itinéraires de vie, du renouveau de la « société civile » et des relations et identités de genre -- autant dire que l’ensemble des relations sociales est à repenser – que du côté des dégâts environnementaux, de l’explo­sion de l’anthropocène et du changement climatique.

Mon intention est d’attirer l’attention sur ces recompositions très diverses mais intercon­néc­tées, de regarder ce qui fait notre modernité technique et scientifique, politique et sociale, économique et sociétale, et de produire un cadre large et inclusif afin que person­ne ne puisse croire que les solutions sont d’abord d’ordre scientifiques et techniques.

Elle est aussi d’évoquer la nature très complexe des solutions, solutions qui ne peuvent qu’être pensées dans ce cadre global. Elles impliquent certes des savoirs scientifiques mais aussi des savoirs locaux et distribués dans le social -- et la prise en compte des inquiétudes qui émanent du social.

  • 11h30    Le droit confronté à la complexité des mécanismes naturels : le cas du service de pollinisation  - Philippe Billet, Professeur de droit public à l’Université Jean-Moulin – Lyon 3
                    Directeur de l’Institut de droit de l’environnement de Lyon (CNRS - UMR 5600 - EVS-IDE) (Amphithéâtre B - 4ème étage)
Le Colony collapse disorder, syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles, aux causes multifactorielles, impose certainement de mobiliser les outils juridiques au soutien des politiques de sauvegarde et de protection.  Il conduit surtout à (re)découvrir un service écosystémique original et complexe, la pollinisation, qui interroge sur les modalités de sa préservation par le jeu des paiements de ces services : ce service appartient-il au propriétaire de la ruche ? Est-il détachable et relève-t-il de la collectivité parce que d’intérêt général ?  Quelle qualification du paiement de ce service (rémunération, indemnisation, subvention, gratuité…) et quelles conséquences sur la gestion ?  Quels sont les moyens d’action de l’autorité publique pour garantir le service ?  Quels moyens développer pour préserver les pollinisateurs non domestiques.  Ces interrogations traduisent un nouveau rapport à la nature dans un contexte de transition écologique, une appropriation qui impose désormais de donner une valeur à une fonction qui était jusqu’à présent gratuite dès lors que l’on a perçu le coût de sa possible disparition.


  • 12h30   Déjeuner

 

  •  14h      Les politiques de la vie face à l'Anthropocène - Patrick Degeorges, philosophe (Amphithéâtre Schrödinger - Bâtiment Enseignement)
La croissance continue dont dépend la viabilité politique du système socio-économique global bouleverse les conditions physiques, chimiques et biologiques des écosystèmes qui régulent la biosphère depuis des millénaires. Ce changement d'échelle remet en cause la séparation conventionnelle établie par la modernité entre l’humanité et la nature. Il brouille la démarcation entre questions locales et mondiales, mettant à jour la solidarité socio-écologique de tous les territoires. Malgré le péril sans précédent auquel nous expose la poursuite du modèle de développement dominant, l’examen critique du paradigme inhérent aux scénarios dits "globaux" (Global Scenario Group, SRES, MEA…) montre pourtant une incapacité structurelle à imaginer une organisation symbiotique des interactions entre les humains et les autres vivants. Or la biosphère est autant la condition que le produit de toutes les formes de vie qui la constituent. Nous avons donc besoin d’une méthode pour prendre soin, à toutes les échelles, des liens de viabilité entre la santé des personnes, la santé des communautés et la santé écologique. Du « Contrat Naturel » de Michel Serres à la « loi des origines » dont les Indiens Kogis de la Sierra Nevada de Santa Marta en Colombie sont les gardiens, nous verrons comment cette voie s’ouvre à nous.

 

  • 15h       Les impacts du changement climatique et la transition énergétique - Freddy Bouchet, Laboratoire de Physique, ENS Lyon (Amphithéâtre Schrödinger - Bâtiment Enseignement)
Comment nous allons complètement changer la façon dont nous produisons et consommons l’énergie dans les 30 prochaines années. 
Les émissions anthropiques de dioxide de carbone, dues principalement à la consommation de carburants fossiles et à l’agriculture, conduisent à un réchauffement  global de la planète. S’il continuait au rythme actuel, ce réchauffement aurait des impacts intolérables sur la nature et sur les sociétés humaines. Pour cette raison, nous devons complètement changer la façon dont nous produisons et consommons l’énergie, dans les prochaines décennies, à l’échelle mondiale. Cette transition énergétique implique des choix de société et des choix techniques qui conduiront à des changements profonds. Le but de cet exposé sera de présenter les aspects quantitatifs de ces questions. J’expliquerai brièvement quels sont les outils mis en oeuvre par la communauté scientifique pour quantifier l’analyse de ces questions. Ces analyses quantitatives, et les ordres de grandeurs associés, sont essentiels pour une compréhension scientifique des différentes solutions envisageables. Ceci permettra d’éclairer quelques scenario de transition énergétique envisagés par des organisations non gouvernementales ou des agences gouvernementales.

 

  • 16h      Panel de conclusion autour des questions de l'anthropocène et des actions de l'Ecole Urbaine de Lyon - Michel Lussault,  Directeur de l’Ecole urbaine de Lyon (Amphithéâtre
                  Schrödinger - Bâtiment Enseignement)