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Projets soutenus en 2023

 

Evaluation de l’apport de la danse-thérapie dans le traitement des douleurs chroniques


La douleur et la peur sont deux expériences négatives intimement liées l’une à l’autre. La douleur, lorsqu’elle devient chronique, peut elle-même représenter une menace pour les patients et il est très fréquent d’observer chez eux une peur liée à la douleur. Lorsqu’un événement douloureux est considéré comme menaçant, il peut créer des pensées dites « catastrophistes » chez les patients qui pensent alors que le mouvement et l’activité entraîneront davantage de douleur et de nouvelles blessures. L’évitement du mouvement par peur de la douleur peut impacter la vie quotidienne mais également entraîner des perturbations dans la représentation du corps avec une dégradation de l’image corporelle. Les patients souffrant de douleurs chroniques peuvent en effet avoir une représentation irréaliste de leur corps comme étant déformé, vieux, handicapé. La forte sensibilité des enfants et des adolescents à l’anxiété les exposerait de façon majeure à des comportements comme l’évitement dans les cas de douleurs chroniques. Dans ces populations, il apparaît fondamental de proposer une prise en charge multidisciplinaire de la douleur avec des interventions ciblant l’anxiété et le catastrophisme en impliquant activement le patient. L’apport d’une technique combinant une approche artistique en lien avec le corps apparait comme un complément particulièrement intéressant aux techniques habituellement appliquées.

Dans notre projet, nous proposons de mettre en place et de tester le bénéfice potentiel de séances d’art-thérapie en lien avec le corps, à savoir la danse-thérapie, chez des adolescents et jeunes adultes souffrant de douleurs chroniques.

Coordinateur du projet : Maud Frot

Laboratoire : Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon – INSERM U 1028

Les tutelles du laboratoire/ Equipe NEUROPAIN – Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon
Laboratoires impliqués et les tutelles : Equipe NEUROPAIN – CRNL (INSERM, CNRS, Université de Lyon, Université Jean Monnet) - Service Hospitalier du Centre d’Etude et de Traitement de la Douleur – Hospices Civils de Lyon

 

 

 

Mechano-Biology and Physics of Life

The objective of the sixth edition of the "Mechano-Biology and Physics of Life" workshop after Lyon (2016, 2019, 2022), Grenoble (2017), Clermont-Ferrand (2018) is to federate the scientific research at the interface between biology, physics and mechanics in the Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) region.

The role of the mechanical properties of cells and their micro-mechanical environment on the dynamics and development of cells and tissues is an increasing research domain that brings together biologists, physicists, pathologists and technologists. AURA Region is a very active place in France that brings new knowledge in this field, with internationally renowned teams in Lyon, Grenoble, Saint Etienne and Clermont Ferrand. The region is also home to innovative spin-offs from laboratories that exploit the promise of mechanobiology in cell culture and drug discovery (e.g. HCS Pharma, Cytoo, BioMeca, Cell&Soft).

A main objective of the workshop is to federate and tighten the regional forces around this highly multidisciplinary theme. Mechanobiological approaches offer for instance new avenues for the development of new regenerative treatments or to counter uncontrolled cell proliferation in cancer.

The workshop is organized around 3 main sessions: tissue mechanics and development, cellular mechanics, pathologies & cancer, which meet the interest of a large part of the community. In addition, the workshop is intended as a springboard to identify emergent topics in mechano-biology, to incite the AURA community to develop new pioneering concepts and to attract master students to this fascinating field.

Coordinateur du projet :  Karin John

Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (LIPhy) Grenoble

Tutelles : Université Grenoble-Alpes, CNRS
Laboratoires impliqués et les tutelles : Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (LIPhy) Grenoble, UGA, CNRS
Laboratoire des Technologies de la Microélectronique (LTM) Grenoble, CEA, CNRS, UGA, Institute for Advanced Biosciences (IAB) Grenoble, Inserm, CNRS, UGA

 



conférence internationale Traffic and Granular Flow 2024


La 15
e édition de la conférence Traffic and Granular Flow (TGF) aura lieu à Lyon du 2 au 5 Décembre 2024. Cette conférence internationale majeure, créée en 1995, se déroule tous deux ans dans un pays différent. Elle a la particularité de regrouper une communauté interdisciplinaire, avec 150 à 200 chercheurs et des chercheuses venant de la physique, de l’informatique, de l’ingénierie, des mathématiques, des sciences des données et des sciences cognitives.

Le but de la conférence TGF est de donner une vue d’ensemble des derniers développements et idées dans les domaines de flux granulaires et piétonniers, et d’inclure des thématiques transverses telles que la matière active, le trafic routier, les mobilités urbaines et les comportements collectifs de systèmes biologiques afin de permettre à ces disciplines de s’enrichir mutuellement.


Coordinateur du projet : Nicolas Bain
Laboratoire : Institut Lumière matière
Tutelles : CNRS, Université Claude Bernard

Laboratoires impliqués et les tutelles : Institut Lumière Matière (CNRS, Université Claude Bernard) ;LICIT-ECO7 (ENTPE, Université Gustave Eiffel) ; Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (CNRS, INSA Lyon)

 



Let’s look up ! Ingénierie et recherche par le prisme du concept « One health »

Projet soutenu par MSH-LSE


Les sociétés contemporaines occidentales semblent s'être construites sur deux impensés : celui de leurs relations au monde vivant et celui concernant leurs productions techniques. De ce fait, l’Homme, issu de la modernité, sur-consommateur de ressources et pollueur de la biosphère, est en rupture complète avec son écosystème : il pense pouvoir se soigner, se nourrir et se développer sans interagir avec le monde naturel. Pourtant on le sait aujourd’hui, les déterminants de la santé ne sont pas seulement d’ordre biologique et social, mais aussi d’ordre environnemental et technologique. Il apparaît clairement que la santé des écosystèmes sous-tend toutes les dimensions de la santé humaine et contribue à des aspects non matériels de la qualité de vie. Notre projet vise à sensibiliser la communauté des chercheurs de l’université de Lyon au concept « One Health » en organisant une série de séminaires pluridisciplinaires questionnant les liens santé humaine-santé animale-environnement afin d’initier de futures collaborations et, ensemble, de repenser nos pratiques de recherches quotidiennes.

Coordinateur du projet :  Marianne Choutteau

Laboratoire : UR 4148 « Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratique » (S2HEP) - Université Claude Bernard Lyon 1

Tutelles : Université Claude Bernard Lyon 1

Laboratoires impliqués et les tutelles : LAMCOS – tutelles : CNRS et INSA Lyon - BF2I – tutelles : INSA et INRIA


 

Art et Design pour repenser la recherche sur les plantes

Projet soutenu par Réseau de Biologie Systémique de l'Université de Lyon

Comme la littérature scientifique récente le démontre, les plantes sont des organismes complexes et sensibles. Nous partons du constat que leurs multiples perceptions décentralisées les rendent difficiles à appréhender pour les scientifiques. De plus, la science moderne s’est construite par la mise à distance de nos objets d’étude. Les plantes sont considérées comme des objets inertes plutôt que comme des sujets d’étude qui communiquent et interagissent avec leur environnement1.

Or, nous pensons que les plantes, qui ont traversées 450 millions d’années chaotiques, ont beaucoup à nous apprendre sur la résilience et l'adaptation aux variations climatiques. Mieux comprendre les végétaux nous aidera à faire face aux enjeux de la transition écologique. Nous faisons le postulat que pour appréhender leur altérité et leur complexité, il est nécessaire de les approcher avec une forme d'attachement et de sensibilité.Pour cela, un workshop pluridisciplinaire entre scientifiques, philosophes, designers et artistes explorera de nouvelles manières de penser la recherche sur les plantes. Le but est d’aider les chercheurs à s’extraire de l’anthropocentrisme et à créer des protocoles expérimentaux innovants pour l’étude des plantes.

La philosophie apportera le regard critique et remettra en question certaines idées préconçues. L’art sera une porte d’entrée vers une approche sensible de la plante. Il permettra aux chercheurs de faire l’expérience de se projeter dans le monde des plantes. Le design, à la frontière entre l’art, la science, les techniques et la sociologie, sera l’outil d’idéation et de médiation. Cette discipline a déjà démontré qu’elle pouvait donner des formes à la complexité.

Parions avec Edgar Morin2 que là où des liens et de l'affect sont créés, naissent des découvertes et de nouvelles méthodes.

Coordinateur du projet : Florence Nicole

Laboratoire : LBVPAM, UMR 5079

Tutelles : UJM – CNRS InEE
Laboratoires impliqués et les tutelles : laboratoire de recherche en Design Zoépolis

 

 

Design d’instruments de musique numériques, et de programmes pédagogiques axés sur la composition musicale, pour le développement des compétences psychosociales des personnes en situation de handicap cognitif et mental.

Projet soutenu par MSH-LSE

Le projet concerne la conception et l’évaluation d’un programme pédagogique, axé sur la composition musicale, visant au développement des compétences psychosociales des personnes en situation de handicap cognitif et mental. Le travail de composition est basé sur l’utilisation d’instruments de musiques numériques, spécifiquement développés pour le programme et adaptés aux besoins et aux capacités des utilisateurs. Trois expérimentations du programme seront financées par l’appel à projets, avec différents groupes de personnes en situation de handicap cognitif et mental, qui permettront d’évaluer les compétences psychosociales développées par les participants ainsi que l’accessibilité des outils numériques. Une journée d’étude sur la thématique du co-design des instruments de musique numériques sera organisée à la fin du projet, dans le but de comparer des approches différentes dans ce domaine et de diffuser les résultats des expérimentations réalisées.

Coordinateur du projet : Matteo Olivo

Laboratoire : ECLLA - Etudes du Contemporain en Littératures, Langues, Arts, Université Jean Monnet Saint-Etienne.

Laboratoires impliqués et les tutelles :

UR ECLLA – Études du Contemporain en Littératures, Langues, Arts, Université Jean Monnet Saint-Etienne - 
UR Laboratoire P2S – Parcours Santé Systémique - Université & ISPB (Institut des sciences pharmaceutiques et biologiques)

 

 

Du minéral au pigment : donner à lire les processus géologiques par le rapprochement d’approches expérimentales scientifiques et artistiques.

Notre recherche porte sur les phénomènes de formation et transformation géologiques. Comment donner à lire ces processus se déroulant sur des échelles de temps et d’espace échappant à la perception humaine ? Le géologue observe le modelé des formes du présent et propose une interprétation des mouvements antérieurs. La minéralogiste transforme puis étudie à l’échelle nanométrique des lames de roche extra minces pour rejouer en laboratoire des perturbations intenses du passé. L’artiste met en scène ces mouvements lents du monde dans le temps d’une performance graphique, travaillant le grain des pigments à l’image des minéraux pour s’approcher en acte des logiques de flux qui structure la matière.

Nous souhaitons faire converger ces approches. Mettre en mouvement le paysage figé de la roche, rapprocher la macroscopie de la microscopie, et les représentations trop cloisonnées des mondes scientifiques et artistiques. La recherche portera sur la sélection d’échantillons, la médiation artistique d’imageries scientifiques (fixe, en mouvement, à partir des lames minces et clichés nanoscopiques) et la conception de dispositifs de dessin performatifs (travail en direct des flux à grande échelle).

La restitution de cette expérience prendra la forme d’une exposition immersive, et de performances live intégrant différents médias. Nous souhaitons valoriser à cette occasion l’émulation de la recherche au sein des laboratoires de la Région (LGL-TPE, Lyon/Saint-Etienne), et de la scène artistique locale (Ateliers d’Arts Visuels de la Ville de Saint-Etienne), ainsi que les performances de l’imagerie technique du territoire (MEB, MET) et les savoir-faire manuels de métiers rares de la recherche (lithopréparateurs).

 
Coordinateur du projet : Anne-Magali Seydoux-Guillaume

Laboratoire : LGL-TPE

Tutelles : CNRS, UJM, UCBL1, ENS
Laboratoires impliqués et les tutelles : LGL-TPE, Institut ARTS (UJM)





Analyse de traces, information et réflexivité pour la transition écologique

Projet soutenu par MSH-LSE

Pour atteindre les objectifs d
’atténuation du réchauffement climatique, il est nécessaire de mieux comprendre et prendre en compte les comportements des consommateurs et des
entreprises.
L’analyse de traces en Intelligence Artificielle (IA), combinée à des recherches en économie, droit et gestion, peut fournir des outils pour y parvenir.

Dans le cadre d’une recherche transdisciplinaire plus large, ce projet vise à amorcer des réflexions et des instruments pratiques pour tester et favoriser l’acceptabilité de différentes mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre (normes, prix, quotas). Nous souhaitons évaluer l’impact de différents mécanismes d’incitation qui permettraient d’aligner comportements individuels et objectifs écologiques définis pour le collectif. Les résultats sur les apports d’informations suscitant une réflexivité chez l'utilisateur pourront être utilisés afin de développer des politiques publiques qui intègrent les critères de choix des individus (approche bottom-up).

Coordinateur du projet : Aurelien Petit

Laboratoire : Magellan

Tutelles : Université Jean-Moulin-Lyon-3 – filiale de valorisation
Laboratoires impliqués et les tutelles : LIRIS, tutelles : l'INSA de Lyon, l'Université Claude-Bernard-Lyon-I, l'École centrale de Lyon et l'Université Lumière-Lyon-II.



CollaborationFest 2023 : hackathon de l’Open Bioinformatics Foundation

Projet soutenu par Réseau de Biologie Systémique de l'Université de Lyon

Lyon accueillera en juillet 2023 trois conférences internationales de bioinformatique : ISMB, ECCB et BOSC, qui compteront en tout plus de 500 exposés sur tous les aspects de la bioinformatique : analyse de génomes, enseignement de la bioinformatique, science participative, biologie des systèmes, réseaux de gènes, informatique biomédiale...

Le projet consiste en l’organisation d’un hackathon bioinformatique, sous forme d’un atelier-satellite de deux jours, le week-end précédant ces conférences, avec le soutien de l’Open Bioinformatique Foundation. Pour profiter des développements actuellement réalisés à Lyon dans le cadre du projet Spatial-Cell-Id (mise en place d’une plateforme nationale de transcriptomique spatiale), plusieurs thématiques liées à la transcriptomique spatiale seront proposées aux participants : identifications des défis actuels dans l’analyse de ce type de données, établissement de bonnes pratiques, développement d’outils pour l’intégration de données...

Coordinateur du projet : Jérémie Just

Laboratoire : Laboratoire Reproduction et développement des plantes

Tutelles : ENS Lyon, CNRS, INRAe, UCBL, INRIA

Laboratoires impliqués et les tutelles : RDP


Nouvelles pratiques de la recherche face à la transition écologique

Ce projet part de l’hypothèse que l’Anthropocène est en train de bouleverser nos pratiques de recherche. Les sciences modernes avaient remplacé la vision du monde Aristotélicienne quand les machines ont rendu les connaissances inspirées du monde organique inopérantes. La « grande accélération » techno-scientifique qui s’en est suivie atteint désormais les limites planétaires, et de nouvelles pratiques de recherche, qu’on pourrait qualifier de « terrestres » semblent émerger. Le but de ce projet est de mieux comprendre cette transformation des sciences, en menant des entretiens avec des acteurs clés de la transformation, situés aussi bien à l’intérieur du monde académique qu’en dehors. Il s’agit de mieux caractériser le type de connaissances produites, leur imbrication avec les savoirs experts spécialisés développés par l’académie et avec les actions concrètes visant à faire face à l’urgence écologique.

Coordinateur du projet : Pablo Jensen

Laboratoire : Laboratoire de Physique ENSL

Tutelles :

Laboratoires impliqués et les tutelles :



Exploration artistique et socio-anthropologique de l’hybridation entre savoirs climatiques et coutumes locales dans les vallées alpines: vers de nouvelles formes de rapport sensible à l’environnement?

Le 18 août 2019, en Islande, une cérémonie en mémoire du premier glacier (Okjökull) disparu à cause du réchauffement climatique est organisée. Ce rituel révèle la (re)création de nouvelles formes de rapport sensible à l’environnement pour saisir le changement climatique à une échelle locale, en apparente opposition avec les savoirs scientifiques climatiques, complexes et écartés de l’expérience ordinaire. Pourtant, la performance d’un tel rituel s’inscrit dans un contexte culturel de discours scientifique autour du changement climatique. Dans ce projet, nous souhaitons questionner cette apparente opposition entre savoirs locaux, vernaculaires, et savoirs scientifiques (i) en étudiant l’appropriation de savoirs climatiques et météorologiques dans les vallées alpines (lieux de confins et sentinelles du changement climatique pour la France) et (ii) en explorant leur hybridation avec des savoirs locaux pour produire de nouvelles formes de rapport sensible à la nature. Dans un triple objectif de co-construction de savoirs, d’interaction avec la société et d’exploration de nouveaux imaginaires, ce projet se situera à l’interface entre sciences (météorologie, anthropologie, sociologie, histoire) et arts (création audiovisuelle, performance). Nous pourrons explorer ainsi de nouvelles fictions, prenant la forme d’objets audiovisuels hybrides et de performances, permettant de renouveler notre rapport à l’environnement et au changement climatique.

Coordinateur du projet : Alex Ayet

Laboratoire : Laboratoire

Tutelles :

Laboratoires impliqués et les tutelles :