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Projets soutenus en 2025

 


L'IA Generative : approches de la traduction et de la translation

Le projet que nous proposons s’inscrit dans le constat grandissant que les différentes IA génératives développent des compétences de traduction – notamment des langues anciennes vers les langues contemporaines ou d’une langue étrangère vers une autre – ainsi que de translation, permettant à un lecteur qui ne serait pas familier d’avoir facilement accès à un stade plus ancien de sa propre langue. Si les résultats produits par les LLM sont compréhensibles et même globalement justes, ils échouent pourtant à rencontrer une pleine exactitude, comme le montre la nécessité actuelle et évidente des HTR dans le domaine de la traduction et de la translation. À partir de corpus textuels thématiquement proches mais issus de deux époques différentes (latin de l’Antiquité tardive ; anglais de la Première modernité), permettant de tester à la fois des capacités de traduction et de translation, nous avonspour objectif d’interroger usages et mésusages de l’IA dans nos domaines, les potentialités pratiques mais encore les défis qui restent à surmonter. Ce projet s’inscrit dans la continuité de l’axe IA que le laboratoire junior GRAPHÉ a commencé à développer, en lien avec la recherche qu’il conduit sur le langage. Les constats que nous faisons sont issus de ces recherches, mais le cadre du labo junior ne nous a pas encore permis d’identifier des solutions aux problèmes posés.

Coordinateur du projet :  Adrien Bresson

Laboratoire : HiSoMA (Université Jean Monnet Saint-Étienne)

Tutelles :  CNRS, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, ENS de Lyon

Laboratoires impliqués et les tutelles : HiSOMA UMR5189 (tutelles : CNRS, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Moulin Lyon 3, ENS de Lyon) ; Héritages UMR9022 (tutelles : CY Cergy Paris Université, CNRS, ministère de la Culture).


 

 

Simuler le métabolisme d'un insecte ravageur pour déterminer les points critiques de sa croissance embryonnaire et de ses interactions symbiotiques


Les plantes sont soumises à de nombreux bioagresseurs (insectes, champignons, bactéries). Ces bioagresseurs sont devenus, par évolution, particulièrement adaptés à la colonisation massive de toutes les espèces d’intérêt agronomique issues de l’agriculture intensive. C’est notamment le cas des pucerons, des insectes ravageurs se reproduisant très rapidement, dont l’invasion est difficile à contrer ou à limiter sans avoir recours aux pesticides. Leur reproduction repose sur la capacité des femelles à pondre des nymphes par parthénogénèse, sans reproduction sexuée, à un rythme pouvant atteindre six nymphes par jour. Ces nymphes portent déjà en elles de futurs embryons et seront prêtes à pondre en quelques jours. Le métabolisme de ces insectes est soutenu par la présence de bactéries symbiotiques qui vont fournir les éléments faiblement présents dans l’alimentation (e.g. certains acides aminés). Nous souhaitons comprendre les mécanismes générant les capacités de croissance et de reproduction exceptionnelles de ces insectes, en regard de cette interaction symbiotique, afin de prédire quels facteurs de la plante et de l’environnement ont le plus d’impact dans le succès de leur colonisation.

Afin d’associer les facteurs environnementaux et de la plante à la croissance/reproduction des pucerons, notre approche consiste à construire un modèle mathématique simulant l’ensemble des flux de matière reliant son métabolisme à l’environnement. Le projet combine des étapes de modélisation, durant laquelle des modèles de flux à complexité croissante seront générés, et une étape d’expérimentations dont les résultats viendront nourrir et raffiner le modèle.

Cette demande spécifique de moyens est ciblée sur la construction des modèles métaboliques des chaînes embryonnaires et de l’interaction entre le puceron et son partenaire symbiotique. Elle constitue une étape importante pour in fine étudier la structure du métabolisme de l’insecte au cours de son cycle de vie, et déterminer rationnellement les facteurs (internes et externes) les plus limitants de celui-ci. Il deviendra alors possible d’analyser comment les changements environnementaux et agronomiques peuvent affecter la colonisation d’une culture agricole par un insecte ravageur.


Coordinateur du projet : Léo Gerlin 
Laboratoire : BF2I (Biologie Fonctionnelle, Insectes et Interactions)

Tutelles : UMR 0203 INRAE, INSA Lyon

Laboratoires impliqués et les tutelles :


Du soin dans la technique à la technique du soin : une approche one Health


Projet soutenu par MSH-LSE

Explorer le soin par le prisme « One Health », oblige à repenser notre rapport au monde vivant et à la technique. Ce projet porté par le collectif Let’s look up! s’inspire des éthiques du Care qui étendent la notion de soin aux dimensions politiques et environnementales, nous encourageant aussi à porter une attention particulière à l'ordinaire et à la vulnérabilité partagée entre tous les vivants. Nous nous proposons d’organiser une série de séminaires et d’ateliers selon quatre axes d'exploration principaux : (1) ces invisibles qui construisent le monde, (2) ces interrelations et co-dépendances qui sous-tendent le vivant humain et non-humain, (3) la vulnérabilité et la fragilité comme caractéristiques communes des socio-écosystèmes en danger et des techniques défaillantes et (4) l’éloge de l’ordinaire pour la construction d’un monde commun. Notre objectif est d’enrichir la compréhension des relations entre santé, environnement, soin et technique, en utilisant notamment les imaginaires et les narrations écologiques pour aider à la transformation sociale et écologique de nos organisations. Notre proposition s’adresse au monde académique de la recherche et de l’enseignement, mais nous souhaitons aussi faire de la médiation scientifique en nous adressant et en nous appuyant sur le monde associatif et culturel.


Coordinateur du projet :  Marianne Chouteau

Laboratoire :  « Sciences, Société, Historicité, Éducation et Pratique » (S2HEP)

Tutelles : Université Claude Bernard Lyon 1
Laboratoires impliqués et les tutelles :

LBBE – INRIA Université Claude Bernard Lyon 1
LAMCOS – CNRS INSA Lyon
BF2I – CNRS INSA Lyon
S2HEP – Université Claude Bernard



Les vésicules extracellulaires humaines et bactériennes dans la communication réciproque et complexe entre l'intestin et le cerveau dans le contexte de la maladie d'Alzheimer


Les vésicules extracellulaires (EV) sont produites par tous les types de cellules vivantes. Elles jouent un rôle dans la communication et le transport de biomolécules entre le microbiote intestinal et son hôte en passant les barrières biologiques. Dans des études pionnières, nous avons montré la présence d'EV bactériennes (BEV) circulant dans le sang de donneurs sains, et nous avons montré que l’origine de ces BEV est le microbiote intestinal. Les BEV sont des vecteurs circulants capables de moduler les processus physiologiques de l'hôte tels que l'immunité, le métabolisme et les fonctions cérébrales. Dans de nombreuses pathologies, le microbiote intestinal est modifié et présente des signatures spécifiques. Dans la maladie d'Alzheimer, cette altération joue un rôle physiopathologique impliquant les BEV comme vecteurs. À leur tour, les EV produites par le cerveau de l’hôte (HEV) traversent les barrières biologiques pour atteindre l'intestin où elles interagissent avec le microbiote. Une des caractéristiques de la pathologie de la maladie d’Alzheimer est la production de structures fibrillaires de protéines amyloïdes d’origine humaine. De plus, les BEV transportent des protéines bactériennes similaires appelées curli qui forment aussi des structures amyloïdes fortement susceptibles d’interagir avec les fibrilles humaines. Nous proposons de déterminer si les protéines de ces BEV ont des effets additionnels ou synergiques avec les fibres amyloïdes humaines détectées lors de la maladie d’Alzheimer. L'une des originalités de notre étude est d'évaluer la toxicité des curli portées par les BEV produites par la bactérie Escherichia coli (une des bactéries majeures du microbiote intestinal) sur des cultures primaires de neurones. Inversement les HEV de ces cultures neuronales portent aussi des protéines amyloïdes. Nous caractériserons en retour l’effet de ces HEV sur une culture bactérienne modèle du microbiote. Ceci nous permettra d’établir le rôle de la complexité des communications établies entre les BEV et les HEV, donc entre le microbiote intestinal et le cerveau dans le contexte de la maladie d'Alzheimer.

Coordinateur du projet : Béatrice Schaack

Laboratoire : TIMC (Translational Innovation in Medicine & Complexity), UMR5525 CNRS/Université Grenoble Alpes/VetAgro'Sup

Tutelles :
Laboratoires impliqués et les tutelles :

 

 

Segmentation de corpus lexicographiques numérisés à l’aide de LLMs : étude du Dictionnaire Universel François-Latin et de La Grande Encyclopédie


Projet soutenu par MSH-LSE

Ce projet explore l’application des grands modèles de langage (LLMs) pour la segmentation automatique de documents lexicographiques anciens numérisés. À partir de deux corpus majeurs — le Dictionnaire Universel François-Latin de Trévoux (1704–1771) et La Grande Encyclopédie (1886–1902) —, il vise à extraire automatiquement les entrées lexicographiques depuis deux types de données : PDF (image) et XML METS/ALTO (issus des chaînes de numérisation de la BnF). Deux approches seront expérimentées, respectivement fondées sur les modèles GPT, LLaMA et MistralOCR, afin d’évaluer leur efficacité sur des formats distincts mêlant texte et structure. L’objectif est de renforcer la segmentation de ces corpus complexes et de proposer une méthode réplicable pour l’analyse de collections patrimoniales numérisées.

Coordinateur du projet : Ludovic Moncla

Laboratoire : LIRIS

Tutelles : CNRS, INSA Lyon, Lyon 1, Lyon 2, Centrale Lyon.

Laboratoires impliqués et les tutelles :  ICAR (CNRS, Univ. Lyon 2, ENS Lyon)

 

  

etude d'impact des vegetalisations de cours d'école dans le par du massif des bauges et du bassin annécien : approche transdisciplinaire . 


Projet soutenu par MSH-LSE

Face aux impératifs d'adaptation au dérèglement climatique et à la nécessité de reconfigurer notre relation au vivant, la végétalisation des cours d'école représente une intervention de plus en plus adoptée par les collectivités. Ces aménagements visent principalement à atténuer les effets locaux du changement climatique, tels que les îlots de chaleur urbains, tout en favorisant la biodiversité et en améliorant la gestion des eaux pluviales.
Ce projet de recherche se propose d'évaluer de manière rigoureuse et multidimensionnelle les impacts de ces initiatives. L'objectif est de quantifier leurs effets sur : (1) la santé et le bien-être des élèves et l’évolution du niveau d’éco-anxiété au sein de la communauté éducative ; (2) les aspects cognitifs et psycho-sociaux, lesquels incluront spécifiquement l'évaluation des effets potentiels sur les capacités d'attention et de concentration des élèves et la qualité des interactions entre pairs ; (3) les conditions environnementales locales, notamment la réduction des températures et l'accroissement de la biodiversité.
Parallèlement, l'étude examinera comment l'introduction de la nature en milieu scolaire modifie le rapport au vivant et la conscience écologique. Elle cherchera à déterminer si, et comment, la végétalisation fonctionne à la fois comme une mesure d'adaptation aux contraintes environnementales et comme un vecteur de transformation des représentations et interactions avec l'environnement.
In fine, cette recherche vise à fournir des données probantes sur la pertinence et l'efficacité de la végétalisation des cours d'école comme stratégie intégrée, agissant sur le bien-être, la santé, les fonctions cognitives, l'environnement physique et la dimension affective du rapport au monde vivant au sein de la communauté éducative.

 
Coordinateur du projet : Quentin Hallez

Laboratoire : DIPHE (Développement, Individu, Processus, Handicap et Education).

Tutelles :
Laboratoires impliqués et les tutelles : 



Dualité onde-particule : une exploration mathématique et poétique


La dualité onde-particule est une propriété fondamentale et particulièrement intrigante de la mécanique quantique, qui possède néanmoins certains analogues classiques. En particulier, l’expérience célèbre de la goutte d’eau rebondissant sur une surface d’eau vibrée verticalement, réalisée par l’équipe d’Yves Couder, a mis en évidence la possibilité d’avoir des systèmes purement classiques formés d’une particule et d’une onde en symbiose. Ces systèmes présentent certaines analogies qualitatives avec les particules quantiques, comme la diffraction par une fente, l’effet tunnel, ou la quantification du mouvement orbital. Cet exemple montre qu’il est possible de considérer la dualité onde-particule dans un cadre purement classique, c’est-à-dire non quantique.
Dans ce projet de recherche-création, à l’interface entre recherche scientifique et création artistique, nous souhaitons explorer la dualité onde-particule à la fois sous les aspects mathématiques, numériques et poétiques. Cette dualité présente en effet, à notre avis, un fort potentiel évocateur dans l’imaginaire collectif, ouvrant ainsi naturellement la porte à des développements poétiques. En parallèle, nous explorerons différentes possibilités de modéliser mathématiquement et numériquement des objets symbiotiques mêlant onde et particule, cette modélisation pouvant servir de matière première à la fois pour des réalisations artistiques (notamment visuelles), des simulations en ligne interactives et ludiques, et pour les développements d’un projet de recherche scientifique.
Dans cet esprit, un point fort du projet sera justement que chaque participant s’impliquera dans les différents aspects du projet (exploration numérique, formalisation mathématique, création visuelle, écriture poétique...) sans se restreindre à sa discipline d’origine, que ce soit la recherche en physique ou la création artistique, dans un élan créatif interdisciplinaire.

Coordinateur du projet : Eric Bertin

Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Physique (LIPhy), Grenoble

Tutelles : Université Grenoble Alpes (UGA) et CNRS
Laboratoires impliqués et les tutelles :  LIPHY, IXXI

 

Generative Autonomous Agents and Multiagent Systems (GAAMAS)

Ce projet explore les potentialités des agents autonomes et des systèmes multi-agents génératifs (Generative Autonomous Agents and Multiagent Systems, GAAMAS) pour la simulation sociale. Il vise à mieux comprendre comment ces entités artificielles, propulsées par les grands modèles de langage (Large Language Models, LLM), interagissent, prennent des décisions, s’adaptent aux comportements d’autrui et simulent des raisonnements humains, notamment dans des contextes stratégiques inspirés de la théorie des jeux. Ce projet contribuera à évaluer les capacités et les limites actuelles des GAAMAS, et à proposer des pistes concrètes pour améliorer leur cohérence et leur réalisme dans les simulations sociales.


Coordinateur du projet : Maxime Morge

Laboratoire : Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information (LIRIS) - UMR 5204
Tutelles : Université Clause Bernard Lyon 1 – CNRS – INSA de Lyon  - Université Lumière Lyon 2 – Ecole Centrale de Lyon